Il suivait son idée, c'était une idée fixe et il s'étonnait de ne pas avancer.
Jacques Prévert

Allo, ben allo quoi ! T'es une fille ?
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"Les filles bien vont au paradis
Les mauvaises filles vont où elles veulent"
Anne Haunime






jeudi 13 août 2009

1 Romain Ajar, Emile Gary.

Je viens en parler parce que Mâme Kevin en a causé aussi.
Moi, ce que j'aime dans Romain Gary, c'est Emile Ajar.
Avec quel délice j'ai lu lors de leur parution :
"La vie devant soi" que tout le monde connaît sans doute puisqu'adapté pour le cinéma avec Simone Signoret, Momo et Madame Rosa, on ne peut les oublier. Je n'ai pas vu le film, j'avais trop aimé le livre.

"L'angoisse du roi Salomon", je pense que moins le connaisse cet ouvrage, pourtant je vous le recommande, paru en 1979, il nous narre la difficulté de vieillir d'un Monsieur digne et classe...


Voilà la quatrième de couverture :

"Il était monté dans mon taxi boulevard Haussman, un très vieux monsieur avec une belle moustache et une brbe blanches qu'il s'est rasées après quand on s'est mieux connu. Son coiffeur lui avait dit que ça le vieillissait, et comme il avait quatre-vingt-qutre ans et quelques, ce n'était pas la peine d'en rajouter.
J'ai souvent remarqué que la plupart des vieux messieurs en fin de parcours, même les plus soignés par les personnes qui s'en occupent, portent des vêtements qu'ils avaient déjà depuis longtemps. Mais monsieur Salomon était habillé tout neuf des pieds à la tête, avec défi et confiance, un costume princier de Galles avec un papillon bleu à petits pois,, il respirait l'élégance de dernière heure et on sentait tout de suite que ce n'était pas un homme à se laisser mourir facilement.
J'avais la radio ouverte et comme par hasard la première chose qu'on a entendue, c'était les dernières nouvelles sur le naufrage et la marée noire en Bretagne, vingt-cinq mille oiseaux dans le mazout.
- C'est une honte, à dit monsieur Salomon, le monde devient chaque jour plus lourd à porter.
C'est là que j'ai appris que monsiur Salomon avait été dans le prêt à porter toute sa vie. Nous avons parlé un peu. Il avait pris depuis quelques années sa retraite du pantalon et il occupait ses loisirs à des oeuvres de bienfaisance, car plus on devient vieux, et plus on a besoin des autres."
La aussi se noue une relation privilégiée entre un chauffeur de taxi et ce vieil homme, comme dans La vie devant soi ente Momo et Madame Rosa.... et soudain ça me fait penser à l'Elegance du Hérisson, dont j'ai bien aimé le livre, mais je n'irai jamais voir le film qui me semble complètement dénaturé. Enfin ce n'est que mon avis.

J'avais lu de Romain Gary, "Les racines du ciel" cet homme qui se dévoue et se bat pour la défense des éléphants, qui croit en la générosité des hommes.

Ce dont je me souviens le plus autour de lui, c'est de ce doute qui planait à l'époque autour d'Emile Ajar, cet auteur a succès, ayant reçu le prix Goncourt, mais incernable, qui échappait toujours. On l'apercevait sans y croire vraiment, et pour cause. Quelle farceur ce Romain Gary !

1 commentaire:

  1. J'avais trouvé cette histoire de pseudonymes et de prix littéraires reçus tout à fait fascinante. Mais je n'en ai jamais lu ! Ceci me remet dans le droit chemin, il faut que je m'y attelle un de ces jours tout de même !

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C'est à toi :

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Cormac Mc Carthy - La route