Il suivait son idée, c'était une idée fixe et il s'étonnait de ne pas avancer.
Jacques Prévert

Allo, ben allo quoi ! T'es une fille ?
T'as pas de shampoing ?
Nabilla

"Les filles bien vont au paradis
Les mauvaises filles vont où elles veulent"
Anne Haunime






samedi 5 février 2011

0 Poésie du dimanche - Parny IV


Je vous propose une série de petits poèmes composés par
 PARNY (1753-1814)
qui se suivent, mais vous pouvez quand même les lires indépendemment.
En les lisant, j'ai tout de suite pensée à Sade et sa "Justine", j'ai vérifié les dates qui correspondent puisque Sade a vécu de 1740 à 1814, Parny et Sade sont donc complètement contemporains. 
Si quelqu'un a des tuyaux je prend. 


TABLEAU VII

LE LENDEMAIN

D’un air languissant et rêveur
Justine a repris son ouvrage :
Elle brode, mais le bonheur
Laissa sur son joli visage

L’étonnement d’une pâleur.
Ses yeux qui se couvrent d’un voile
Au sommeil résistaient en vain ;
Sa main s’arrête sur la toile,
Et son front tombe sur sa main,
Dors et fuis un monde malin :
Ta voix plus douce et moins sonore,
Ta bouche qui s’entr’ouvre encore,
Tes regards honteux ou distraits,
Ta démarche faible et gênée,
De cette nuit trop fortunée
Révèleraient tous les secrets.


TABLEAU VIII



L’INFIDELITE


Un bosquet, une jeune femme,
A ses genoux un séducteur
Qui jure une éternelle flamme,
Et qu’elle écoute sans rigueur ;
C’est Valsin. Dans le même asile
Justine crédule et tranquille,
Venait rêver à son amant ;
Elle entre : que le peintre habile
Rende ce triple étonnement.



Artiste : Anne Martino

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Et que le vaste monde poursuive sa course folle !
Cormac Mc Carthy - La route