Il suivait son idée, c'était une idée fixe et il s'étonnait de ne pas avancer.
Jacques Prévert

Allo, ben allo quoi ! T'es une fille ?
T'as pas de shampoing ?
Nabilla

"Les filles bien vont au paradis
Les mauvaises filles vont où elles veulent"
Anne Haunime






lundi 14 septembre 2009

0 Le rapport de Brodek

Mon avis :

Ce "roman" nous renverait-il à la part sombre qui sommeille en chacun de nous.
Il est très difficile de rendre compte de cet ouvrage. Cela pourrait se dérouler partout et ailleurs en même temps, à une époque comme à une autre !
Un village et des hommes.
Deux hommes : l'Anderer, Brodek.
Un évènement se produit dont Brodek devra faire un compte-rendu, un "rapport" ; évènement auquel il n'a pas participé ni assisté mais qu'il est chargé de relater puisque son métier est de faire des rapports sur la faune et la flore de la région. Rapports dont il ne sait jamais si ils arrivent au destinataire et quel en est le destinataire.
"Le rapport de Brodek"
Brodek est un brave homme. De retour des camps de l'horreur, il retrouve femme et fillette dans son village natal. Un homme débarque dans ce village, étrange, bizarre excentrique, bonhomme pourtant. Etranger ? Cette arrivée va bouleverser la vie paisible de ce village, on l'on vit replié sur soi, comme étouffé par des secrets, un secret partagé ?
Qu'est-ce que chacun a à se reprocher pour être si méfiant envers ce personnage, est-ce un ennemi ? Qui est-il, lui qui ne se nomme pas, ne se présente pas.
Qu'est-ce que Brodek, garçon si dévoué et si aimant, si brave, ce terme lui convient bien, garde pour lui comme un secret ?
Un évènement se produit au village. Brodek devra en rendre compte.
Ce faisant, il déroulera la fil de son histoire comme une mosaïque, destin pathétique.
A quoi, à qui servira ce rapport quel en est aussi le destinataire ? quel est son but ? Libérer les consciences ?
Ce livre remarquablement écrit est à lire.
Nous sommes plongés dans l'univers de Kafka, l'ironie de Kundera, et le tragique de Primo Levi.
Un extrait :
"... C'était bien moi l'innocent parmi eux tous ! C'était moi ! Le seul ! Le seul...Le seul.
Oui, j'étais seul.
En me disant ces mots, j'ai compris soudain combien cela sonnait comme un danger, que, être innocent au milieu des coupables, c'était en somme la même chose que d'être coupable au milieu des innocents....
Si tous, s'y trouvaient [à l'auberge] c'était parce qu'ils s'étaient donné rendez-vous. Et de ce rendez-vous j'avais été exclu. Pourquoi ?
Pourquoi donc ?
J'ai tremblé de nouveau..."
Il me fait passer au film de Cayatte "Nous sommes tous des assassins" film de 1952, film culte qui doit pouvoir être vu et revu en ciné-club.
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Cormac Mc Carthy - La route