
Ici seront donc présentés les grandes figures de la pensée issues de ces sources qui sont venues féconder l'Europe dont la particularité est la volonté d'élucider de façon rationnelle la nature mystérieuse des choses ainsi qu'un rapport réflexif à soi-même avec la volonté de tenir les forces du Destin en échec.
A l'origine il y eu le mythe
Le mythe a précédé la philosophie : il parle des fondements du monde et de la société avec l'ambition de les expliquer dans la trame de leur récit. A l'époque où apparaît la philosophie, soit au VIème siècle avant J.-C., les différentes sociétés grecques ont leurs propres mythes qui fondent l'ordre social. Une des raisons de cette émergence fut sans doute la rencontre avec les autres cultures qui relativisé la valeur des mythologies confrontées. Ces brassages eurent lieu dans les ports et les carrefours commerciaux, sur les côtes de l'Asie Mineure, parmi lesquels la ville de Millet, berceau de la philosophie ionnienne de la Nature. Aristote considère les poètes Homère et Hésiode comme de lointains précurseurs et, pour lui, "celui qui apprécie les mythes d'une certaine façon comme quelqu'un qui aime la sagesse, est un philosophe", parce que le mythe offre pleinement matière à s'émerveiller et engendre par la même la réflexion.
L'amour de la sagesse
Le monde grec où est née la philosophie voyait dans l'étonnement devant la réalité, l'émotion propre à l'origine de la philosophie. La recherche de la vérité, du sens, du sentier de rectitude menant à la vie bonne, caractérise la philosophie, distincte de la sagesse qui se définirait plutôt comme la connaissance absolue, donnant assurance et droiture dans la façon d'être et d'agir. La tradition n'attribue une telle perfection qu'à Dieu ou a ces hommes des origines qui n'étaient pas éloignés des dieux, ces Sages qui, comme Solon ont donné des lois aux hommes et fondé les traditions morales et religieuses.
Parler de philosophie, c'est-à-dire d'amour de la sagesse, comme le fit pour la première fois Pythagore au VIème siècle avant J.-C est le signe que ces traditions sont en crise, qu'il faut donc recommencer la quête de cette sagesse dont on se sent démuni.
Les tragiques, Eschyle (526-546 av. J.-C.), Sophocle (495-406 av. J.-C.) avaient clairement identifié cette indigence comme la cause du malheur qui frappe les humains, mettant en scène le déchaînement des passions sous la figure du Destin. Il ne fait donc pas s'étonner de voir que la grande affaire de la philosophie ait été d'emblée la recherche de ce qui permettrait à l'homme d'accéder au bonheur : la sagesse. Être philosophe, c'est aimer (philein) la sagesse (sophia), la désirer, la rechercher, parce qu'on est conscient d'en être dépourvu et que ce dénuement fait qu'on se sent perdu, malheureux. La philosophie est née de cette volonté de salut et de bonheur.Ainsi, Platon a-t-il été amené à réfléchir sur la justice à partir de l'expérience de l'ingustice suprême que fut la mise à mort du maître Socrate. Ce sont les blessures de sa jeunesse face au mal politique qui l'amenèrent à réfléchir à la façon dont on devrait tenir les rênes de la cité et à déterminer les valeurs qui devraient présider au juste gouvernement des hommes.
c'est très bien de parler philo ! la suite ?
RépondreSupprimerVu que je suis en train de me prendre la tête avec mon site qui devait être mis en ligne le 5 et qui ne l'est toujours pas parce que rien ne marche comme je veux, je me suis dit que j'allais venir me détendre chez toi et là.....
RépondreSupprimerArghhh, au secours, une autre prise de tête.... mais oui j'aime la philo... mais c'est juste que là.... c'était pas vraiment le moment !!!