Il suivait son idée, c'était une idée fixe et il s'étonnait de ne pas avancer.
Jacques Prévert

Allo, ben allo quoi ! T'es une fille ?
T'as pas de shampoing ?
Nabilla

"Les filles bien vont au paradis
Les mauvaises filles vont où elles veulent"
Anne Haunime






vendredi 22 mai 2009

4 Un peu de Jacques Prévert- I


BALADAR

Une plage en Bretagne.

Au loin, un phare.

Etendu sur le sable un énorme personnage, vêtu d'un vieux pantalon et d'un chandail, ronfle avec une grande sonorité. Il a un visage grotesque et terribe.

Au rythme de son ronflement deux petits oursins se balancent (en chantonnant) à chaque pointe de ses moustaches.
Autour de lui sont réunis huit coquillages.
L'homme baîlle.
Gagnés par la contagion du bâillement, les coquillages s'ouvrent les uns après les autres en chantant.
Emporté par son balancement, un oursin décrit une courbe dans les airs, et de très haut retombe sur l'oeil du personnage et s'y plante.
Le personnage se réveille en hurlant.
Effrayés, les coquillages se referment d'un seul coup FLAC et bondissent dans la mer FLOC.
Les oursins de même.
Debout, l'homme se met à hurler "Baladar ! BALADAR !"
Au village voisin, les vitres volent en éclats, le clocher de l'église se lézarde, toutes les fenêtres se ferment et...
.... Sur l'Océan
Dans la barque
le petit BALADAR qui pêche la sardine pour son père....
.... entend avec terreur les hurlement de ce dernier. Il jette sa ligne et ramène un poisson.
C'est un petit poisson tout jeune avec un tablier noir d'écolier. Il a une tête de bonne élève et la croix, il supplie.
Emu, BALADAR le remet à la mer et à cet instant...
... un gros poisson soulève au loin la ligne d'horizon, dzzz... et vient remercier BALADAR qui a épargné son fils. Il est très corect, petite barbiche et redingote.
D'autres poissons surgissent et sortant del'eau à mi-corps, saisissent BALADAR et le ramènent triomphalement sur la plage où son père le saisit par les oreilles, le fait tournoyer et le lance dans le village.
Indignés, les poissons contemplent cette scène silencieusement.
Le père BALADAR s'élance à la poursuite de son fils.
L oisson barbiche lance un caillou dans l'eau, des ronds se forment à la surface, le poisson prend ls deux premiers, confectionne un vélo avec et se lance à la poursuite du père BAADAR.
Devant la maison paternelle......

A suivre.......demain

4 commentaires:

  1. Je découvre là un bien joli texte... La Bretagne me manque, deux ans que je ne lui ai pas rendu visite... Cet été, j'espère.
    Bonne journée

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  2. Je veux aller en vacances au bord de la mer ! Je veux ! Pourquoi je travaille aujourd'hui ?

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  3. C'est vrai que c'est beau la Bretagne, je n'y suis jamais beaucoup allée et je regrette, mais bon, dans les années à venir, j'irai !!!
    Dis donc, je vois que tu es aussi pénible que moi.... tu fais des textes avec une suite... oh que c'est pas marrant !!!

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  4. Chouette la Bretagne !! (j'y suis, c'est tant mieux), et ta photo est très amusante, ça donnerait envie de le photoshoper, et faire coller l'image, et ton texte tiens !

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C'est à toi :

Et que le vaste monde poursuive sa course folle !
Cormac Mc Carthy - La route