Il suivait son idée, c'était une idée fixe et il s'étonnait de ne pas avancer.
Jacques Prévert

Allo, ben allo quoi ! T'es une fille ?
T'as pas de shampoing ?
Nabilla

"Les filles bien vont au paradis
Les mauvaises filles vont où elles veulent"
Anne Haunime






mercredi 2 février 2011

0 Poésie - Parny I

Je vous propose une série de petits poèmes composés par
 PARNY (1753-1814)
qui se suivent, mais vous pouvez quand même les lires indépendemment.
En les lisant, j'ai tout de suite pensée à Sade et sa "Justine", j'ai vérifié les dates qui correspondent puisque Sade a vécu de 1740 à 1814, Parny et Sade sont donc complètement contemporains. 
Si quelqu'un a des tuyaux je prend.
Cela nous conduira jusqu'à dimanche, ou vous pourrez vous régaler de la totalité !!! héhé !

 TABLEAU PREMIER

LA ROSE

C’est l’âge qui touche à l’enfance,
C’est Justine, c’est la candeur.
Déjà l’amour parle à son cœur :
Crédule comme l’innocence,
Elle écoute avec complaisance
Son langage souvent trompeur.
Son œil satisfait se repose
Sur un jeune homme à ses genoux,
Qui d’un air suppliant et doux
Lui présente une simple rose.
De cet amant passionné
Justine, refusez l’offrande ;
Lorsqu’un amant donne, il demande.
Et beaucoup plus qu’il n’a donné.



TABLEAU II

LA MAIN

Quand on aime bien, l’on oublie
Ces frivoles ménagemens
Que la raison ou la folie
Oppose au bonheur des amans.
On ne dit point : « La résistance
Enflamme et fixe les désirs ;
Reculons l’instant des plaisirs
Que suit trop souvent l’inconstance. »
Ainsi parle un amour trompteur,
Et la coquette ainsi raisonne.
La tendre amante s’abandonne
A l’objet qui toucha son cœur ;
Et dans sa passion nouvelle,
Trop heureuse pour raisonner
Egle est bien loin de soupçonner
Qu’un jour il peut être infidèle ;
Justine avait reçu la fleur,
On exige alors de sa bouche
Cet aveu qui flatte et qui touche,
Alors même qu’il est menteur.
Elle répond par sa rougeur ;
Puis avec un sourire céleste
Aux baisers de l’heureux Valsin
Justine abandonne sa main,
Et la main promet tout le reste.

Artiste : XiPan

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