Il suivait son idée, c'était une idée fixe et il s'étonnait de ne pas avancer.
Jacques Prévert

Allo, ben allo quoi ! T'es une fille ?
T'as pas de shampoing ?
Nabilla

"Les filles bien vont au paradis
Les mauvaises filles vont où elles veulent"
Anne Haunime






dimanche 16 septembre 2012

3 Nantes sous les bombardements



C'était le 16 Septembre 1943.
Ce jour là ma jolie maman alors âgée de 26 ans et ma soeur aînée sa fille, née le 12 Juin 1940 qui avait donc trois ans, rentraient  à l'épicerie familiale dont mam' tenait les rênes, épicerie qui à l'époque était située "Chemin des renardières" à Nantes, à côté de la place Zola.

C'est sous les bombes qu'elles sont rentrées et ont du se cacher dans les terrains avoisinants qui n'étaient pas encore investis par des constructions.

Imaginez un peu, une jeune femme de 26 ans, avec une enfant de 3 ans, dont le mari, parti au "service militaire" en avril 40 pensait revenir pour la naissance de l'enfant  en Juin soit deux mois plus tard, ne revint que 5 ans après, suite une longue captivité à Helmashausen, stalag IX on fut également retenu François Mitterand.
Quelle jeune femme, jeune mère de famille pourrait dignement vivre ces catastrophes de nos jours ? Et pourtant il y en à la bas, pas si loin du côté de L'Orient.... et qui vivent de pires cauchemars !




Le jeudi 16 septembre 1943, en moins de 20 minutes, mille personnes perdaient la vie dans le centre de Nantes. Pour la première fois, les Alliés bombardaient la ville. Aucune ville française n’a alors connu autant de morts en un temps aussi court. D’autres bombardements suivront.


Le Nantais François Gauducheau a réalisé un film de 52 minutes sur ces bombardements, retrouvant des images d’archives tournées dans les bombardiers, donnant la parole à des Nantais rescapés, interrogeant des historiens. Ce documentaire sera présenté sur invitation en avant-première ce mercredi 12 septembre, à 20 h 30, au Cinématographe, 12 bis rue des Carmélites. Il sera ensuite diffusé samedi 15 septembre sur France 3 Pays de la Loire (Doc 24, à 15 h 20). Puis le lundi 12 novembre sur France 3 national, à 0 h 12, dans la Case de l’oncle Doc.
Article Ouest-France 


Voilà ce que m'en dit mon cousin/parrain aujourd'hui :

Michel P a commenté votre photo.

Bonjour Françoise,
Là c'est mon parrain Michel et moi-même à
La Baule en 1952 ou 53 environ !

Michel a écrit : « Comment oublierai-je ? J'étais en vacances chez ta mère aux Renardières. Du haut des marches qui menaient au jardin nous voyions les bombes se détacher des avions. Je ne me souviens plus si j'avais peur (j'ai l'occasion d'avoir beaucoup plus peur 8 mois plus tard en Normandie) mais j'étais très inquiet car ma mère, arrivée la veille pour me récupérer, était chez le docteur, boulevard Pasteur, et je me demandais si elle n'était pas prise sous le bombardement. Il a fallu son retour longtemps après la fin du bombardement (à pieds car il n'y avait plus de trams) pour me rassurer. »
Nota : Michel avait 10 ans à l'époque.



3 commentaires:

  1. Très émouvant mais hélas des bombes tombent toujours de par le monde.

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  2. J'ai connu des histoires similaires dans la bouche de ma grand-mère et celle de mon père, à Versailles. Tu fais bien de nous faire cette petite piqure de rappel car on tend à oublier alors que beaucoup ont vécu ces instants lourds et se souviennent encore ! Bonne journée à toi

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  3. L'anecdote que tu racontes se situe plutôt le 23 septembre car le 16, comme tu le précises à la fin, j'étais là et nous n'étions pas sortis ni n'avons quitté la maison pendant le bombardement.

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C'est à toi :

Et que le vaste monde poursuive sa course folle !
Cormac Mc Carthy - La route