Il suivait son idée, c'était une idée fixe et il s'étonnait de ne pas avancer.
Jacques Prévert

Allo, ben allo quoi ! T'es une fille ?
T'as pas de shampoing ?
Nabilla

"Les filles bien vont au paradis
Les mauvaises filles vont où elles veulent"
Anne Haunime






vendredi 4 février 2011

0 Poésie du dimanche -Parny III


Je vous propose une série de petits poèmes composés par
 PARNY (1753-1814)
qui se suivent, mais vous pouvez quand même les lires indépendemment.
En les lisant, j'ai tout de suite pensée à Sade et sa "Justine", j'ai vérifié les dates qui correspondent puisque Sade a vécu de 1740 à 1814, Parny et Sade sont donc complètement contemporains. 
Si quelqu'un a des tuyaux je prend. 



TABLEAU V

LE BAISER

Ah ! Justine, qu’avez-vous fait ?
Quel nouveau trouble et quelle ivresse !

Quoi ! cette extase enchanteresse
D’un simple baiser est l’effet !
Le baiser de celui qu’on aime
A son attrait et sa douceur ;
Mais le prélude du bonheur
Peut-il être le bonheur même ?
Oui, sans doute, Ce baiser-là
Est le premier belle justine ;
Sa puissance est toujours divide.
Et votre cœur s’en souviendra.
Votre ami murmure et s’étonne
Qu’il ait sur lui moins de pouvoir ;
Mais il jouit de ce qu’il donne ;
C’est beaucoup plus que recevoir.





TABLEAU VI

LES RIDEAUX

Dans cette alcôve solitaire
Sans doute habite le repos ;
Voyons : mais ces doubles rideaux
Semblent fermés par le mystère ;
Et ces vêtemens étrangers
Mêlés aux vêtements légers
Qui couvraient Justine et ses charmes,
Et ce chapeau sur un sopha,
Ce manteau plus loin, et ces armes
Disent assez qu’Amour est là.
C’est lui-même : je crois entendre
Le premier cri de la douleur,
Suivi d’un murmure plus tendre,
Et des soupirs de la langueur.

Valsin, jamais ton inconstance
N’avait connu la volupté :
Savoure-là dans le silence.
Tu trompas toujours la beauté ;
Mais sois fidèle à l’innocence.

0 - A toi !:

Enregistrer un commentaire

C'est à toi :

Et que le vaste monde poursuive sa course folle !
Cormac Mc Carthy - La route