Rue Saint Vincent à Montmartre - Paris 18ème |
Le jour doré s'accroche à l'aile
D'un moulin qui ne tourne plus
Et l'on sent bouillonner le zèle
De paris, moi je suis perclus.
Voici, beauté d’apothéose,
Merveilles du soleil levant,
Traînés par une jument rose
Des choux bleus et des coucous blancs.
La fontaine laborieuse
Redit, inutile leçon,
Une chanson d'esclave heureuse
Au ruisseau libre et vagabond.
On ouvre et l'on ferme des portes
Et des mains lèvent des miroirs
Lourds de lumière, que m'importe
Si je suis parfumé de soir ?
Il neige rue Saint vincent Photo Gérard Laurent - Janvier 2009 |
La lune a bu toutes mes larmes ;
Partageant mon vin, des filous
M'ont laissé caresser leurs armes ;
Ma nuit fut belle. Couchons-nous.
André Salmon
Poète de l'art vivant
1881 - 1969
J'aime bien quand je ne connais pas, enfin quand je découvre... "Etre parfumé de soir"... Ça laisse rêveuse!
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